5 faits sur l’obésité que tout le monde doit connaître
L’obésité n’est pas un choix; elle est définie par des forces puissantes, souvent invisibles. Pour mettre fin à la stigmatisation, il faut d’abord comprendre la complexité de l’obésité et remettre en question nos propres préjugés et croyances.
Ces cinq faits aident à détourner la conversation du jugement pour l’amener vers la compassion, ouvrant la voie à de meilleurs soins et au respect.
1
L’obésité est une maladie chronique
L’obésité n’est pas un échec personnel et n’est pas attribuable à un manque de volonté; c’est une maladie chronique. En reconnaissant qu’il s’agit d’une maladie chronique, on contribue à éliminer la stigmatisation et à mettre l’accent sur les soins de santé empathiques et fondés sur des données probantes.
Les maladies chroniques sont des affections qui durent toute la vie, qui nécessitent des soins continus et qui découlent d’interactions complexes entre des facteurs biologiques, génétiques et environnementaux. L’obésité répond à cette définition, car elle suppose une perturbation de la régulation de l’énergie, de l’appétit et du stockage des graisses dans le corps.
Comme toute autre maladie chronique complexe, l’obésité doit être diagnostiquée par un professionnel de la santé qualifié.
En définissant correctement l’obésité et en reconnaissant sa complexité, nous pouvons nous éloigner des discours simplistes qui rejettent la responsabilité sur les personnes. Nous pouvons plutôt nous concentrer sur des solutions fondées sur des données probantes qui s’attaquent aux causes profondes de l’obésité et améliorent la vie des personnes atteintes de cette maladie.
2
L’obésité est attribuable à des facteurs biologiques; ce n’est pas un choix
L’obésité est façonnée par de puissants facteurs biologiques qui vont au-delà de la simple volonté, 70 % du risque étant déterminé par la génétique. Chez les personnes atteintes d’obésité, les systèmes cérébraux qui contrôlent la faim et l’énergie sont perturbés, ce qui crée des obstacles biologiques à la perte de poids que de nombreuses personnes ont du mal à surmonter.
L’obésité se caractérise par une accumulation anormale ou excessive de graisses corporelles (adiposité) nuisible à la santé. Elle n’est pas définie par un seul type de corps : les personnes de toutes les formes et de toutes les tailles, y compris les petits corps, peuvent vivre avec l’obésité.
Pour fournir des soins qui respectent le cheminement unique de chaque personne, il faut miser sur des mesures de la santé plutôt que sur l’apparence. En tenant les gens pour responsables de leur poids, on ne tient pas compte des puissantes forces biologiques et sociales en jeu. En comprenant mieux ce qu’est l’obésité, on ouvre la voie à de meilleurs soins et à des solutions durables.
3
Les effets de l’obésité sur la santé peuvent commencer tôt
Les effets de l’obésité sur la santé peuvent se manifester plus tôt que la plupart des gens ne le pensent, souvent dès l’enfance. Alors que les jeunes corps grandissent, l’excès de poids peut exercer une pression supplémentaire sur la santé physique, ce qui augmente les risques de développer plus tard des maladies comme le diabète de type 2 et l’hypertension.
Au-delà des conséquences physiques, l’obésité entraîne aussi un fardeau mental et émotionnel, comme la stigmatisation et la faible estime de soi, qui peut laisser des séquelles à long terme.
Il est essentiel de prendre rapidement des mesures de prévention et de prise en charge pour réduire ces risques et favoriser un avenir en santé.
4
L’obésité peut être traitée
Pour être efficaces, les soins de l’obésité doivent être personnalisés et adaptables, et tenir compte du corps, de la biologie et de la situation de chaque personne. Les approches universelles ne fonctionnent pas.
La science et les traitements de l’obésité évoluent rapidement, proposant de nouvelles façons plus efficaces de prendre en charge cette maladie complexe, mais la réussite ne se mesure pas seulement par la perte de poids. C’est plutôt l’amélioration de la santé globale et de la qualité de vie qui détermine l’efficacité du traitement.
Les options fondées sur des données probantes, comme la thérapie comportementale, les changements au mode de vie, les médicaments d’ordonnance et la chirurgie, peuvent toutes jouer un rôle dans une approche complète et personnalisée en matière de soins.
5
La stigmatisation, la discrimination et les préjugés liés au poids sont néfastes
Les préjugés liés au poids ne font pas que s’attaquer à la personne : ils dressent des obstacles structurels aux soins qui aggravent les résultats en matière de santé et le bien-être mental, ce qui contribue à la dépression, à l’anxiété et à l’isolement social.
Des études montrent que de nombreuses personnes atteintes d’obésité évitent de consulter un médecin par peur du jugement, ce qui retarde le diagnostic et le traitement. Le fardeau sociétal est élevé, contribuant à faire augmenter les coûts des soins de santé et la perte de productivité.
Pour vaincre les préjugés, il faut d’abord respecter les personnes de toutes tailles. Lorsque nous éliminons les préjugés liés au poids et créons des milieux positifs, nous pouvons améliorer les résultats en matière de santé et réduire les répercussions de la stigmatisation sur la société.
Français du Canada 
English (Canada)