Les préjugés entourant l’obésité laissent des travailleurs sans soutien tant en milieu du travail, qu’en cabinet de médecin : Étude
Lisez les résultats de l’enquête ACTION en cliquant sur les images ci-dessous (la vignette du haut pour le rapport complet et la vignette du bas pour l’infographie).
Selon le nouveau sondage d’Obésité Canada, les professionnel.le.s de la santé, les employeurs et les personnes vivant avec l’obésité n’ont pas la même perception de la manière dont se développe la maladie de l’obésité, ou sur la façon dont celle-ci est prise en charge, ainsi que sur la question sur « qui » repose la responsabilité du traitement.
L’enquête ACTION (Awareness, Care, and Treatment in Obesity Management) dont le titre français est : « Sensibilisation à la prise en charge de l’obésité, de ses soins et de son traitement », a examiné les attitudes à l’égard de l’obésité sur un échantillon de 2000 personnes vivant avec la maladie (PVO), de 395 médecins et autres professionnel.le.s de la santé (PDS) œuvrant auprès de patient.e.s , et de 150 employeurs qui fournissent un régime d’assurance collective à leurs employé.e.s. Les résultats ont été publiés dans la revue Clinical Obesity d’octobre 2019.
« La principale conclusion de notre rapport sur l’enquête ACTION est que les préjugés et la discrimination liés à l’obésité sont profondément ancrés parmi les professionnel.le.s de la santé et les employeurs, et que ceux-ci empêchent les personnes vivant avec cette maladie d’avoir accès à des soins efficaces pour la traiter », d’affirmer le Dr Arya M. Sharma, directeur scientifique d’Obésité Canada et auteur principal de l’article publié dans la revue Clinical Obesity. « Les données scientifiques actuelles démontrent que l’obésité est une maladie chronique au même titre que le diabète, les maladies cardiaques ou le cancer. Pourtant, on continue de dire aux personnes qui en sont atteintes, qu’elles sont responsables de leur état et qu’elles ne méritent pas d’être soutenues. » précise le Dr Sharma.
Obésité Canada tire cinq conclusions des données de l’enquête ACTION et formule des recommandations pour chacun des trois groupes ayant participé au sondage, ce avec l’objectif de changer les attitudes et d’améliorer l’accès aux soins.
« L’enquête ACTION est une preuve additionnelle, dont toutes les personnes vivant avec l’obésité savent depuis longtemps, à savoir que les attitudes archaïques et antiscientifiques à l’égard de l’obésité, empêchent d’obtenir les traitements et le soutien auxquels ont droit les personnes qui souffrent, au même titre que d’autres maladies chroniques », dit Lisa Schaffer, présidente du comité d’engagement public d’Obésité Canada.
« On parle ici d’une maladie chronique qui affecte 26 % des Canadiens adultes, soit plus que – le diabète (7 %), les maladies cardiaques (8,5 %) et l’hypertension (20 %), les disparités entre le soutien qu’obtiennent les personnes atteintes de ces maladies, en comparaison entre celui qui est réservé aux personnes vivant avec l’obésité, devraient à elles seules, mobiliser les membres des trois groupes qui ont participé à ce sondage. » de conclure le Dr Sharma.
Pour l’article de la revue Clinical Obesity, cliquez ici.