Thérapie nutritionnelle médicale et gestion de l’obésité

  • Manger sainement est important pour tous. Pour les principes généraux vous pouvez utiliser les messages clés offerts par le Guide alimentaire canadien pour manger sainement. Utilisez des ressources en nutrition fondées sur les données probantes pour aider à conseiller vos patient.e.s* au sujet de la nutrition et des changements comportementaux de manière à aligner vos conseils avec leurs valeurs et à leurs préférences.
  • Il n’existe pas qu’un seul patron alimentaire « one-size-fits-all » concernant la gestion de l’obésité. Les adultes vivant avec l’obésité peuvent envisager diverses interventions nutritionnelles qui sont centrées sur le client et flexibles assurant ainsi une meilleure observance à long terme.
  • Les interventions nutritionnelles destinées à la gestion de l’obésité devraient être axées à atteindre la réduction des risques de maladies chroniques et l’amélioration de la qualité de vie, et non que sur le changement de poids.5 Le tableau 2 démontrent des résultats reliés à la santé de manière a soutenir les patients/clients avec leur gestion de l’obésité.
  • Les interventions nutritionnelles destinées à la gestion de l’obésité devraient privilégier les modèles (patterns) alimentaires individualisés, la qualité des aliments ainsi qu’une saine relation avec la nourriture. Inclure des pratiques alimentaires telles que celles basées sur la pleine conscience et/ou l’alimentation intuitive pourrait aider à réduire les fringales, à atténuer les comportements alimentaires motivés par la récompense, à atténuer l’insatisfaction corporelle ainsi qu’à améliorer la prise de conscience des signes de la faim et de la satiété.
  • La restriction calorique peut d’entraîner des réductions de poids à court terme (c.-à-d. < 12 mois), mais celle-ci n’a pas démontrée être durable à long terme (c.-à-d. > 12 mois). La restriction calorique peut influencer les circuits neurobiologiques qui contrôlent l’appétit, la faim, les fringales et la régulation du poids corporel, ce qui peut résulter en une augmentation de la consommation alimentaire et une prise de poids.
  • Les personnes vivant avec l’obésité sont à risque croissant d’avoir des carences en micronutriments, incluant, mais sans s’y limiter, en vitamine D, en B12 et en fer. Les modèles alimentaires restrictifs ainsi que certains traitements de l’obésité (p. ex. : médicaments, chirurgie bariatrique) peuvent également entraîner des carences en micronutriments. Une évaluation, incluant les valeurs d’analyses biochimiques, peuvent aider à formuler des recommandations éclairées en matière de consommation alimentaire, de suppléments de vitamines et de minéraux, ainsi que d’éventuelles interactions entre médicaments-nutriment.
  • Travaillez en collaboration avec un.e diététiste/nutritionniste qui possède de l’expérience en matière de gestion de l’obésité et de thérapie nutritionnelle médicale. Les diététistes peuvent épauler les personnes vivant avec l’obésité ayant également d’autres maladies chroniques, de la malnutrition, de l’insécurité alimentaire ou d’autres troubles de l’alimentation.
  • Les prochaines recherches devraient également utiliser des résultats concernant la nutrition et des comportements de santé, en plus de ceux concernant le poids et la composition corporelle. La typologie appliquée aux échantillons populationnels devrait utiliser la définition actualisée de l’obésité en tant qu’une maladie (anomalie ou excès de graisse corporelle qui nuit à la santé), plutôt qu’exclusivement à l’IMC. Des données qualitatives sont nécessaires afin de comprendre l’expérience vécue par les personnes ayant de l’obésité.
  • Nous suggérons de personnaliser les recommandations nutritionnelles chez l’adulte, peu importe le poids, afin qu’elles s’harmonisent aux valeurs, aux préférences et aux objectifs thérapeutiques individuels, pour une thérapie nutritionnelle médicale sécuritaire, efficace, adéquate au plan nutritionnel, culturellement acceptable et abordable, afin d’en favoriser l’adoption à long terme. (Niveau 2a, catégorie B)
  • Les adultes vivant avec l’obésité devraient bénéficier d’une thérapie nutritionnelle médicale individualisée, prodiguée par une diététiste (si possible) pour améliorer leurs paramètres pondéraux (poids corporel, IMC), leur tour de taille, leur contrôle glycémique, leur bilan lipidique et leur tension artérielle. (Niveau 1a, catégorie A)
  • Les adultes vivant avec l’obésité ayant une intolérance au glucose (prédiabète) ou un diabète de type 2 peuvent bénéficier d’une thérapie nutritionnelle prodiguée par une diététiste (si possible) pour perdre du poids, réduire leur tour de taille et améliorer leur contrôle glycémique et leur tension artérielle. (Niveau 2a, catégorie B)
  • Les adultes vivant avec l’obésité peuvent choisir parmi plusieurs thérapies nutritionnelles médicales pour améliorer leurs paramètres de santé, en adoptant les schémas et les approches alimentaires qu’ils sont le plus susceptibles de respecter à long terme. (Voir la recommandation complète, la catégorie et le niveau des données probantes au chapitre intitulé « Thérapie nutritionnelle médicale et gestion de l’obésité ».) (Voir la recommandation)
  • Les adultes vivant avec l’obésité et l’intolérance au glucose (prédiabète) devraient envisager des interventions comportementales intensives afin d’obtenir une perte de poids de 5 % à 7 %, afin d’améliorer leur contrôle glycémique, leur tension artérielle et leur bilan lipidique (niveau 1a, catégorie A) et de réduire l’incidence du diabète de type 2 (niveau 1a, catégorie A), les complications microvasculaires (rétinopathie, néphropathie et neuropathie) (niveau 1a, catégorie B) et la mortalité cardiovasculaire et de toute cause (niveau 1a, catégorie B).
  • Les adultes vivant avec l’obésité et atteints de diabète de type 2 devraient envisager de modifier radicalement leur hygiène de vie et viser une perte de poids de 7 % à 15 % pour favoriser la rémission du diabète et réduire l’incidence de la néphropathie, de l’apnée obstructive du sommeil et de la dépression. (Niveau 1a, catégorie A)
  • Nous recommandons une approche non axée sur les diètes pour améliorer la qualité de vie, les paramètres psychologiques (bien-être général, perception de l’image corporelle), les paramètres cardiovasculaires, le poids corporel, l’activité physique, la fonction cognitive et les comportements alimentaires. (Niveau 3, catégorie C)
  • La nutrition est importante pour tout le monde, peu importe la taille ou l’état de santé. Votre santé n’est pas le chiffre d’inscrit sur la balance. Lorsque vous serez prêt faire des changements, choisissez des objectifs liés à la santé et aux comportements afin d’améliorer votre état alimentaire.
  • Il n’existe pas qu’un seul modèle en matière d’alimentation saine (aucun « one-size-fits-all »). Choisissez un modèle alimentaire qui vous appuie dans votre démarche vers une bonne santé et que vous pouvez maintenir dans le temps, plutôt que de suivre une diète à court terme. Discutez avec votre professionnel.le* de la santé concernant les avantages et les inconvénients des différents modèles alimentaires dans le but d’atteindre vos objectifs en matière de santé.
  • La manière dont vous mangez est aussi importante que le type ou la quantité de ce que vous mangez. Entraînez-vous à manger en toute conscience et favorisez une relation saine avec la nourriture.
  • Demandez à voir un nutritionniste afin de bénéficier d’une approche personnalisée, pour ainsi se pencher sur vos préoccupations en matière de santé et vos besoins nutritionnels.

* N.-B.: L’utilisation du genre masculin a été adoptée pour le reste du texte afin de faciliter la lecture et n’a aucune intention discriminatoire.

** Notez que nous avons traduit les messages clés, ainsi que les recommandations issues des lignes directrices; tandis que les chapitres complets et le matériel complémentaire sont disponibles uniquement en version originale anglophone.

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