L’article de blogue d’aujourd’hui a été rédigé par Dre Kristen Reilly. La thèse de doctorat de Kristen porte sur les parents en tant qu’agents de changement dans le traitement de l’obésité chez les enfants et la promotion des comportements de santé des enfants. Elle est actuellement une chercheure postdoctorale au département de géographie de l’Université Western (Ontario) et coordonnatrice des événements spéciaux de l’Exécutif National d’OC-SNP.

À la fin du mois d’octobre, les préparatifs pour Halloween étaient évidents dans l’ensemble du pays. Les familles ont créé des costumes élaborés, accroché des décorations fantasmagoriques à leur maison et, selon Statistique Canada (2017), ont dépensé plus de 550 millions de dollars en bonbons et autres encas. Le dernier jour du mois d’octobre, les enfants s’amusaient dans leur quartier en ramassant des sacs de friandises, laissant de nombreux parents incertains de la façon de gérer le butin de leur enfant à l’Halloween.

Compte tenu de cette incertitude, Kristen a pensé qu’il était préférable de consulter les experts – les diététistes – et il s’avère que tous ne sont pas d’accord sur l’approche a adoptée. Certains recommandent aux parents de fixer une limite quotidienne de bonbons d’Halloween afin de promouvoir une modération de leur alimentation (Beck, 2018; Szklarski, 2019). D’autres préconisent une approche « sans limites » dans laquelle ils encouragent les enfants à écouter leur corps et à adopter des habitudes alimentaires intuitives (Satter, 2019; Szklarski, 2019). Les recherches montrent que les restrictions parentales augmentent la consommation et la préférence des enfants pour les aliments restreints (Birch, Fisher et Davison, 2003; Rollins, Loken, Savage et Birch, 2014; Ventura et Worobey, 2013). De plus, il a été démontré que les pratiques alimentaires restrictives étaient associées à une augmentation des effets liés au poids (Anzman & Birch, 2009; Birch et al., 2003; Rollins et al., 2016) et à un déclin de la santé émotionnelle et psychosociale des enfants (Flahive, Chavan, & Haile, 2019).

Les recommandations contradictoires concernant la consommation de bonbons d’Halloween peuvent amener certains parents à se demander si les friandises doivent être évitées de manière globale (Braat, 2019). En 2003, Schwartz, Chen et Brownell ont examiné la probabilité que des enfants (âgés de 3 à 14 ans) choisissent des jouets plutôt que des bonbons pour Halloween. Leur étude a révélé que les garçons et les filles étaient tout aussi susceptibles de choisir des jouets que des bonbons (Schwartz, Chen et Brownell, 2003). Bien que les preuves semblaient prometteuses au début du 21e siècle, il ne semble pas que cette stratégie ait été largement adoptée depuis sa publication.

Malgré le débat autour des bonbons d’Halloween, les diététistes et les chercheurs s’accordent généralement pour dire que lorsqu’il s’agit d’inculquer à l’enfant des comportements alimentaires sains, les parents sont les principaux modèles. En effet, les parents qui adoptent et modélisent des habitudes saines peuvent voir les mêmes changements positifs se reproduire chez leurs enfants (Dong et al., 2016; Natale et al., 2014). Une saine alimentation doit faire partie du quotidien, pas seulement le jour le plus effrayant de l’année!

https://pxhere.com/en/photo/1061970

References:

Anzman, S. L., & Birch, L. L. (2009). Low inhibitory control and restrictive feeding practices predict weight outcomes. The Journal of pediatrics155(5), 651-656.

Birch, L. L., Fisher, J. O., & Davison, K. K. (2003). Learning to overeat: maternal use of restrictive feeding practices promotes girls’ eating in the absence of hunger. The American journal of clinical nutrition78(2), 215-220.

Braat (2019, October 17). Healthy Halloween? City and health officials hope kids will trade in treats for activity. Global News. Retrieved from https://globalnews.ca/news/6044806/healthy-halloween-city-officials-kids-treats-activity/

Beck (2018, October 28). How much Halloween candy should kids eat? The Globe and Mail. Retrieved from https://www.theglobeandmail.com/life/health-and-fitness/article-how-much-halloween-candy-should-kids-eat/

Dong, F., Howard, A. G., Herring, A. H., Thompson, A. L., Adair, L. S., Popkin, B. M., … & Gordon-Larsen, P. (2016). Parent–child associations for changes in diet, screen time, and physical activity across two decades in modernizing China: China Health and Nutrition Survey 1991–2009. international journal of behavioral nutrition and physical activity13(1), 118.

Flahive, S., Chavan, B., & Haile, Z. T. (2019). Association Between Maternal Feeding Practices and Symptoms of Anxiety and Depression Among 6-Year-Old Children. Clinical Medicine Insights: Pediatrics13, 1179556519839334.

Natale, R. A., Messiah, S. E., Asfour, L., Uhlhorn, S. B., Delamater, A., & Arheart, K. L. (2014). Role modeling as an early childhood obesity prevention strategy: effect of parents and teachers on preschool children’s healthy lifestyle habits. Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics35(6), 378-387.

Rollins, B. Y., Loken, E., Savage, J. S., & Birch, L. L. (2014). Effects of restriction on children’s intake differ by child temperament, food reinforcement, and parent’s chronic use of restriction. Appetite73, 31-39.

Satter (2019). The stick topic of Halloween candy. Family Meals Focus. Retrieved on October 30, 2019 from https://www.ellynsatterinstitute.org/family-meals-focus/30-halloween-candy/

Schwartz, M. B., Chen, E., & Brownell, K. D. (2003). Trick, treat, or toy: children are just as likely to choose toys as candy on halloween. J Nutr Educ Behav, 35(4), 207-9.

Statistics Canada (2017).  Table  11-10-0235-01   Survey of large retailers, sales by commodities, inactive (x 1,000). Retrieved on October 30, 2019 from https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/en/tv.action?pid=1110023501

Szklarski (2019, October 30). The nutritionists’ case for not setting limits on Halloween candy. CTV News. Retrieved from https://www.ctvnews.ca/mobile/health/the-nutritionists-case-for-not-setting-limits-on-halloween-candy-1.4662233?cache=yes?clipId=68597

Ventura, A. K., & Worobey, J. (2013). Early influences on the development of food preferences. Current biology23(9), R401-R408.