L’article de blogue d’aujourd’hui a été rédigé par Taniya S. Nagpal. Taniya est une stagiaire postdoctorale à l’Université d’Ottawa (Ontario). Elle est également, la présidente sortante de l’Exécutif National d’OC-ENP. Cet article inclut aussi la contribution de tous les membres exécutifs d’OC-ENP.
Le nouveau coronavirus (COVID-19) a changé des vies partout dans le monde – de l’adaptation au travail à domicile, aux fermetures soudaines d’écoles et de commerces, à la prévention des voyages, à la distanciation physique et au sentiment quotidien d’incertitude. C’est une période difficile qui sera certainement inoubliable. En fait, cette période sera probablement gravée dans nos mémoires et décrite dans nos manuels d’histoire pour que les générations futures puissent lire ces derniers et en tirer profit. Comme la plupart des gens dans le monde entier restent chez eux et que la majorité des activités de loisirs ne sont pas disponibles, les médias sociaux sont devenus une communauté encore plus importante qu’avant cette pandémie. Nous n’utilisons pas seulement les médias sociaux pour partager nos expériences; nous les utilisons aussi comme un espace pour remplacer presque entièrement les interactions en personne. En outre, nous nous appuyons sur les médias sociaux pour établir et maintenir des liens sociaux, obtenir des nouvelles fraîches et avoir l’occasion de faire la lumière sur la situation actuelle en utilisant notamment des mèmes, des citations et des images. Malheureusement, les réseaux sociaux qui sont censés nous aider à rester en contact pendant cette pandémie peuvent également devenir un espace de promotion d’une image corporelle négative et de stigmatisation du poids, et donc influencer négativement la santé et le bien-être de nombreux individus, y compris ceux qui vivent avec un excès de poids ou une obésité.
Les images, les citations et les mèmes stigmatisant le poids favorisent les stéréotypes négatifs associés au poids corporel. Les images et les citations en ligne suggèrent que cette période de distanciation physique entraînera une prise de poids due à une « suralimentation » parce qu’il « n’y a rien à faire à la maison », ou elle fait référence à la « paresse » et aux « séries de beuveries » et mène donc à l’inactivité. Ces fausses idées ont également conduit à des termes populaires tels que « Quarantaine 15 » ou « Covid 19 » qui font référence à la prise de poids pendant cette période. Cela renforce encore la fausse idée selon laquelle la surcharge pondérale et l’obésité sont le seul résultat de l’inactivité physique et d’une alimentation malsaine, et que ces deux comportements sont entièrement sous le contrôle de l’individu. Cette désinformation ignore les preuves qui ont rigoureusement démontré que l’obésité est une maladie complexe. En fait, elle empêche l’obésité d’être reconnue comme une maladie et favorise plutôt une mauvaise image corporelle et des stéréotypes négatifs sur les corps plus volumineux.
Il est important de noter que les messages stigmatisant le poids auront un impact négatif sur la santé mentale de chacun, mais peuvent être particulièrement préjudiciables pour les personnes vivant avec un surpoids ou une obésité, ayant des distorsions corporelles et/ou d’autres problèmes de santé liés au poids qu’elles avaient probablement avant cette pandémie. Durant cette période de distanciation physique, il se peut que nous ne puissions pas nous rencontrer en personne, mais il est nécessaire d’établir des liens sociaux pour aider chacun à traverser cette période difficile et les médias sociaux sont un moyen efficace pour y parvenir. Néanmoins, nous devons être prudents dans la manière dont nous partageons les messages et veiller à ce que nos interactions incluent la promotion d’une image corporelle positive et la prévention de la stigmatisation liée au poids. L’espace en ligne doit être inclusif, motivant, encourageant et, en particulier en ce moment, favorable à tous, à leur santé et à leur bien-être.
En tant que membres d’Obésité Canada Étudiants et Nouveaux Professionnels (OC-ENP), nous pouvons garantir que nos interactions sur les médias sociaux favorisent la positivité corporelle et nous pouvons être des agents de changement dans la façon dont nous représentons le poids et la prise de poids dans un contexte social. Pour plus de ressources, vous pouvez visiter le site Web d’Obésité Canada. D’ailleurs, la banque d’images d’Obésité Canada comprend des photographies qui donnent une représentation non biaisée de l’obésité.
Nous vous souhaitons tout le succès possible – en espérant que vous resterez en sécurité, en bonne santé et en contact.