Pour certaines personnes, la chirurgie bariatrique sera une option dans leur stratégie pour gérer l’obésité. La chirurgie bariatrique peut agir sur le poids de trois manières, soit : (i) qu’elle réduit la quantité d’aliments qu’une personne peut  ingérer confortablement, (ii) qu’elle réduit l’absorption calorique des aliments ingérés, ou (iii) qu’elle fait les deux. Bien que ces chirurgies peuvent avoir des impacts majeurs concernant la réduction du poids et parfois même sur l’amélioration d’autres problèmes de santé chez les personnes opérées, le niveau d’amélioration et de la réussite à long terme demeurent néanmoins en lien étroit avec le niveau d’adhésion aux recommandations d’habitudes saines  dans la vie quotidienne.

Pour les patients appropriés, avec de l’éducation ainsi qu’un bon suivi, l’opération bariatrique peut offrir des résultats de perte de poids substantiels (de 20% à 30% de réduction), et de réduction de morbidité et de mortalité (de 40% et 89%, respectivement), ainsi qu’une amélioration significative de la santé mentale et de la qualité de vie.

Comme avec tous types de chirurgies, l’opération bariatrique est associée à certains risques et complications. Les résultats scientifiques évaluent qu’entre 10 % et 17 % les risques de complication, qu’environ 7 % des patients devront être opérés à nouveau et que le risque de mortalité est estimé à moins de 1 %.

Selon l’Institut canadien d’information sur la santé (qui compile les statistiques au sujet du financement, des usages et des résultats de la santé au Canada) les trois grandes sortes de chirurgies bariatriques les plus répandues au Canada sont:

Le cerclage gastrique ajustable (Adjustable Gastric Banding) – Cette procédure réversible utilise une bande ajustable (qu’on appelle aussi un anneau gastrique) que le chirurgien place autour du haut de l’estomac, l’encerclant comme un bracelet ; ceci crée une petite « poche » capable de contenir environ une demi-tasse (125 ml) d’aliments. L’ajustement de cet anneau permet d’augmenter ou de réduire la grandeur de la « poche, »  et en conséquence permet d’augmenter ou réduire la quantité d’aliments qui peut être mangée. Mais puisque cette procédure à un faible taux de réussite à long terme, plusieurs chirurgiens ont cessé de l’exécuter.

La gastrectomie pariétale (Gastric Sleeve) — Ici, le chirurgien enlève la majorité de l’estomac (soit les 2/3) ne laissant à la place qu’une petite « manche » qui ressemble une banane.

La dérivation biliopancréatique (Gastric Bypass) – Dans cette procédure, le chirurgien crée une petite poche au moyen d’agrafes chirurgicales, permettant ainsi à l’aliment de court-circuiter une bonne partie du petit intestin.

Selon l’Infobanque des GPCMC*: Guides de pratique clinique recommandent que les adultes reconnus cliniquement obèses sévères (c-à-d : avec un IMC ≥ 40 kg/m2 ou ≥ 35 kg/m2 avec des pathologies de comorbidités sévères) pourraient être considérés pour la chirurgie bariatrique lorsque les stratégies comportementales ne suffisent plus à atteindre les objectifs de poids santé. Les critères d’admissibilités peuvent varier d’une province à l’autre. La plupart des programmes chirurgicaux requièrent que le patient soit recommandé par son médecin.

Demandez à votre médecin de famille au sujet des programmes d’opérations bariatriques offerts dans votre province, et si ou sinon l’un de ces programmes pourrait vous aider. Il se peut que les patients qui répondent aux critères d’éligibilité de l’IMC et/ou la présence de maladies associées ne soient pas admissible en raison de leur statut de santé mentale, ou bien si une personne a des dépendances (d’alcool ou de drogues), ainsi que d’autres facteurs. 

Le temps d’attente pour les opérations bariatriques au Canada est le plus long de toutes les chirurgies disponibles pour les conditions traitables, et varie énormément d’une province à l’autre. Une proportion significative de cette attente est attribuable au temps écoulé entre la consultation avec le médecin de première ligne et celle avec le spécialiste. Les patients attendent deux ans et plus dans la majorité des provinces, et dans certains cas plus de quatre ou cinq ans. Typiquement le temps d’attente entre la consultation avec le spécialiste et la chirurgie proprement dite varie entre six et douze mois.